Article rédigé par Dr. Moïse TOURABALY
Indications
L'autoréfractomètre est un appareil automatisé non invasif qui permet de mesurer en quelques secondes les propriétés optiques de l'œil, afin de détecter tout défaut de réfraction tel que la myopie, l'hypermétropie ou l'astigmatisme.
Cet examen est nécessaire avant toute prescription de lunettes ou toute évaluation de l'acuité visuelle. La tono-pachymétrie est réalisée de manière systématique en consultation, et est couplée à l’autorefractomètrie. Cette mesure rapide et indolore consiste en une prise de pression intraoculaire et une mesure de l'épaisseur de la cornée. Elle permet de détecter une hypertonie oculaire corrigée selon l’épaisseur de la cornée orientant vers un dépistage du glaucome.
Cette mesure répétée lors des consultations de suivi permet un dépistage systématique de l’hypertonie oculaire.
Fonctionnement de l’autorefractomètre
La réfractométrie mesure la façon dont la lumière se déplace à travers l'œil en utilisant un faisceau infrarouge. Cela permet de déterminer si l'œil a un défaut de réfraction, comme la myopie ou l'hypermétropie.
L'autoréfractomètre a un système d'observation communiquant avec un logiciel pour l’analyse des résultats. La tonométrie est un examen qui permet de mesurer la pression à l'intérieur de l'œil. Cette pression doit être comprise entre 9 et 21 mmHg pour être considérée comme normale.
Pendant l'examen, un petit jet d'air est envoyé sur la cornée et la mesure de la déformation de celle-ci permet d’estimer la pression intraoculaire. Cependant, certains facteurs peuvent fausser les résultats de cet examen, comme l'épaisseur de la cornée (une cornée épaisse à tendance à surestimer la pression et une cornée fine à la sous-estimer) ou la présence d'un blépharospasme.
C'est pourquoi, lors de nos consultations, nous effectuons également une mesure de l'épaisseur de la cornée en même temps que la tonométrie.
Si nécessaire, une autre méthode de mesure de la pression intraoculaire peut être utilisée par le médecin. Cette méthode nécessite l'utilisation d'un collyre anesthésiant et l'appareil est placé en contact direct avec l'œil pour prendre la mesure en lumière bleu.
Déroulement de l’examen
Pour effectuer une mesure avec l'autoréfractomètre, le patient positionne son visage contre l'appareil en utilisant un appui frontal et une mentonnière pour que les deux yeux soient alignés avec la zone de mesure.
L'opérateur utilise une manette pour ajuster la mise au point et la position de la machine. L'appareil projette ensuite une image en lumière infra-rouge, telle qu'une route avec une montgolfière au loin, sur la rétine de l'œil. Pendant que cela se produit, une caméra filme l'œil et transmet l'image à un écran pour que l'examinateur puisse l'examiner. Cette mesure est effectuée pour chaque œil en quelques secondes, et il est normal que l'image devienne floue pendant la procédure.
Pour ce qui est de la mesure de la pression intraoculaire vous fixez un point vert situé au centre de l'appareil. Cette mesure est effectuée successivement sur chaque œil et les résultats sont affichés sur un écran en millimètres de mercure (mmHg) pour la pression et en micromètres (µm) pour l'épaisseur de la cornée.
Grâce à cette mesure, il est possible de corriger la pression intraoculaire en fonction de l'épaisseur de votre cornée. Les tono-pachymètres modernes sont souvent couplés à des autoréfractomètres, ce qui permet de mesurer votre réfraction, la pression intra-oculaire et l'épaisseur de votre cornée avec la même machine.
Ce test peut être effectué par un orthoptiste, un optométriste ou un ophtalmologiste et les résultats sont enregistrés automatiquement dans le dossier informatique du patient pour être accessibles dans le cabinet médical. Source Nidek
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